Papauté – La Nouvelle Revue d'Histoire https://www.la-nrh.fr L'histoire à l'endroit Tue, 22 Aug 2017 11:56:13 +0000 fr-FR hourly 1 Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde, de Christophe Dickès https://www.la-nrh.fr/2016/07/ces-12-papes-qui-ont-bouleverse-le-monde-de-christophe-dickes/ https://www.la-nrh.fr/2016/07/ces-12-papes-qui-ont-bouleverse-le-monde-de-christophe-dickes/#respond Fri, 01 Jul 2016 10:15:14 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=3025 Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde, de Christophe Dickès
Avec la renonciation historique du pape Benoît XVI et l’arrivée de son successeur François, dont la communication déconcerte, la papauté occupe la « une » des médias.]]>
Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde, de Christophe Dickès
Source : La Nouvelle Revue d’Histoire n°85, juillet-août 2016. Pour retrouver ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique en cliquant ici.

Avec la renonciation historique du pape Benoît XVI et l’arrivée de son successeur François, dont la communication déconcerte, la papauté occupe la « une » des médias. Souvent caricaturée ou méconnue, l’histoire des papes n’en constitue pas moins un pan essentiel de notre histoire européenne.

Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde, de Christophe Dickès

Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde, de Christophe Dickès

Dans cet ouvrage, qui fait suite à l’indispensable Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège (Robert Laffont, coll. Bouquins, 2013), Christophe Dickès dresse le portrait de 12 souverains pontifes particulièrement marquants. Le choix des figures retenues permet de définir une typologie significative : les fondateurs avec saint Pierre, les rois avec Grégoire VII et Boniface VIII, les spirituels avec saint Pie V et saint Pie X ou encore les universels avec trois papes du XXe siècle dont le polonais Karol Wojtyla, Jean-Paul II, récemment canonisé.

Ces catégories renvoient à des personnalités qui, à chacune des époques considérées, ont été amenées à répondre à des défis spécifiques : la chute de l’Empire romain, la Réforme protestante, la philosophie des Lumières ou, aujourd’hui, la mondialisation.

L’œuvre législative et politique des différents pontifes révèle une institution inscrite dans le temps long et l’auteur montre que les changements sont, au Vatican, le fruit de mouvements de longue durée. À ce titre, il insiste sur le non-sens que représente l’idée d’un pontificat qui correspondrait à une rupture, les successeurs de Pierre étant des « continuateurs du Christ », qui continuent la tradition et l’histoire de l’église.

Outre l’intérêt historique de ces biographies pontificales, l’ouvrage permet d’éclairer la question des rapports longtemps incertains entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel dans l’histoire de l’Église.

À propos de

Christophe Dickès, Ces 12 papes qui ont bouleversé le monde, Tallandier, 380 p., 21,90 €

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Frédéric II un empereur de légendes, de Sylvain Gouguenheim https://www.la-nrh.fr/2016/03/frederic-ii-un-empereur-de-legendes-de-sylvain-gouguenheim/ https://www.la-nrh.fr/2016/03/frederic-ii-un-empereur-de-legendes-de-sylvain-gouguenheim/#respond Tue, 01 Mar 2016 10:15:34 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=2264 Frédéric II un empereur de légendes, de Sylvain Gouguenheim
Affirmer le principe de sa souveraineté tout en s’adaptant, avec réalisme, aux circonstances : telle fut la ligne de conduite de Frédéric II. Sylvain Gouguenheim réussit à présenter dans son ouvrage une synthèse de sa pratique du pouvoir, une analyse des images qu’il a voulu laisser de son règne.]]>
Frédéric II un empereur de légendes, de Sylvain Gouguenheim
Source : La Nouvelle Revue d’Histoire n°83, mars-avril 2015. Pour retrouver ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique en cliquant ici.

En son temps, Jacques Benoist-Méchin avait consacré à Frédéric II une biographie marquée par l’empathie évidente de l’auteur avec son sujet. Ce livre attrayant incitait le lecteur à approfondir la découverte du personnage hors du commun que fut le dernier empereur Hohenstaufen. C’est ce que permet l’ouvrage de Sylvain Gouguenheim, auteur d’études remarquées (Les Chevaliers teutoniques, Tallandier, 2007) sur le monde germanique au Moyen Âge.

Sylvain Gouguenheim, Frédéric II un empereur de légendes

Sylvain Gouguenheim, Frédéric II un empereur de légendes

Fils de l’empereur allemand Henri VI et de la reine de Sicile Constance, Frédéric était donc à la fois l’héritier de la lignée impériale des Hohenstaufen et des rois normands de Sicile. Mais, orphelin à quatre ans, il grandit à la cour de Palerme dans une ambiance de guerre civile, au milieu des intrigues de ceux qui convoitaient le pouvoir, « agneau parmi les loups » selon l’expression d’un chroniqueur. Son parrain le pape Innocent III, censé être son protecteur, était surtout soucieux de soumettre une bonne fois le pouvoir impérial à la papauté.

À sa majorité, en 1208, Frédéric s’employa à traduire dans les faits son autorité de roi de Sicile. Il fit de cette terre un État modèle, par le renforcement et le contrôle des institutions, l’organisation des assises de Capoue (1220), la soumission des barons et des musulmans révoltés (1220-1224), la création d’une université à Naples, la promulgation de règles juridiques (Liber augustalis en 1231) et fiscales.

Parallèlement, il s’employa à remettre de l’ordre en Allemagne, où il fut reconnu comme « roi des Romains » par le couronnement du 25 juillet 1215, avant d’accéder au titre impérial en 1220. À cette date, il avait réussi à imposer son pouvoir régalien pour régler les conflits, octroyer ou confirmer des privilèges, contrôler les domaines royaux. Ceci au prix d’un compromis avec les princes d’Empire, laïcs et ecclésiastiques, reconnus comme maîtres de vastes principautés territoriales. L’édit de paix promulgué à la diète de Mayence (le premier en langue allemande) imposa à l’ensemble du royaume des mesures assurant l’ordre public. En accordant à Lübeck le statut de ville libre d’empire (1226), en laissant à l’Ordre Teutonique le champ libre en Prusse, il s’assurait de solides fidélités.

Affirmer le principe de sa souveraineté tout en s’adaptant, avec réalisme, aux circonstances : telle fut la ligne de conduite de Frédéric II. Sylvain Gouguenheim réussit à présenter dans son ouvrage une synthèse de sa pratique du pouvoir, une analyse des images qu’il a voulu laisser de son règne, les représentations et légendes tissées à son sujet par ses contemporains et la postérité. Du beau travail.

Bernard Fontaine

À propos de

Sylvain Gouguenheim, Frédéric II un empereur de légendes, Perrin, 428 p., 24 €

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Éditorial et sommaire du n°67 (juillet-août 2013) https://www.la-nrh.fr/2013/07/editorial-et-sommaire-du-n67-juillet-aout-2013/ https://www.la-nrh.fr/2013/07/editorial-et-sommaire-du-n67-juillet-aout-2013/#respond Mon, 01 Jul 2013 08:00:29 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=919 Éditorial et sommaire du n°67 (juillet-août 2013)
Dominique Venner nous a quittés et je prends la lourde responsabilité d’assurer sa succession. Le défi est de taille car prendre la suite d’une personnalité de cette envergure n’a rien d’anodin.]]>
Éditorial et sommaire du n°67 (juillet-août 2013)

Histoire, mémoire, identité

Dominique Venner nous a quittés et je prends la lourde responsabilité d’assurer sa succession. Le défi est de taille car prendre la suite d’une personnalité de cette envergure n’a rien d’anodin. Il fut, il y a onze ans, le créateur de La Nouvelle Revue d’Histoire et lui a imprimé une marque tout à fait particulière liée à ce qu’il était, un esprit indépendant attaché à une certaine vision du monde, rétif aux lectures partiales, biaisées ou manichéennes du passé. D’une exigence intellectuelle rigoureuse, détaché de toutes les compromissions qu’offre l’époque, il a voulu témoigner, dans ses articles et dans ses livres, de la continuité d’un certain esprit français et européen dans le temps de confusion qui est le nôtre.

La Nouvelle Revue d’Histoire continue, fidèle à ses engagements au service de notre culture et de notre mémoire, celle du miracle historique qu’a constitué l’aventure de la nation française, mais aussi celle d’une Europe à construire dans les esprits et dans les âmes, héritière d’un passé et d’une identité plusieurs fois millénaire.

Nous entendons assurer la promotion de l’Histoire, confrontée à de lourdes menaces au moment où les jeunes générations apparaissent promises à l’amnésie par des réformes mémoricides. L’objectif de celles-ci est de contribuer à l’avènement de « l’homme nouveau », coupé de ses racines, dont rêvent les tenants d’un projet mondialiste déconnecté des réalités. Face aux idéologues de la déconstruction et aux tenants de l’Humanité hors sol, nous continuerons à affirmer le caractère irréductible des diverses identités qui contribuent à la permanence d’un monde multiple, dans lequel peuples et nations valent par la diversité de leurs origines et les altérités qu’elle engendre.

La mission de La Nouvelle Revue d’Histoire est aussi de pallier les déficiences et les abandons d’un enseignement historique largement sacrifié au cours des dernières décennies, qu’il s’agisse de réductions d’horaires à l’école et au lycée ou des dérives qui font oublier Clovis et Louis XIV au profit de la Chine des Han ou du royaume africain du Monomotapa.

Mon souci sera également de confirmer l’approche du passé qu’a privilégiée Dominique Venner, à l’opposé de « l’historiquement correct » que d’aucuns cherchent à imposer. C’est une lecture de l’histoire impartiale et soucieuse de faire valoir différents points de vue que nous entendons promouvoir. Sans céder aux facilités d’une téléologie « nationale », telle que celle imposée par le petit Lavisse des belles années de la République triomphante, nous ne rejoindrons pas les tenants de la critique méthodique du « roman national ». Nous savons à quel point la mémoire collective et le sentiment d’appartenance à une communauté donnée constituent des éléments indispensables à la bonne santé des peuples. Nous mesurons combien la perception d’une mémoire commune, avec les simplifications que cela implique aux yeux de l’Histoire académique, demeure une donnée déterminante dans la genèse et la persistance des identités collectives dont le maintien commande la capacité, pour une nation, de tenir sa place dans le grand flux de l’Histoire qui se fait au quotidien.

Poursuivre sur cette voie est le meilleur hommage que nous puissions rendre à la mémoire de celui qui fut pour nous un ami en même temps qu’un maître d’existence et de pensée.

Philippe Conrad

Courrier des lecteurs
Éditorial

Histoire, mémoire, identité. Par Philippe Conrad

Actualité de l’histoire
  • Entretien avec Jean-François Gautier
  • La chronique de Péroncel-Hugoz
  • Pour saluer Dominique Venner… Par Philippe Conrad
  • Hommages à Dominique Venner
Portrait/Entretien

La Chine d’hier et d’aujourd’hui. Entretien avec Anne Cheng. Propos recueillis par Pauline Lecomte

Découvertes
  • Maximilien Ier d’Autriche. Par Emma Demeester
  • Juliette Récamier ou les secrets d’une dame blanche. Par Anne Bernet
  • Jomini l’incompris. Par Jean-Jacques Langendorf
  • De la gauche au capitalisme absolu. Par Dominique Venner
  • Henri Béraud, l’épuré qui n’avait pas collaboré. Par Francis Bergeron
Jeu

Maximilien Ier et son temps. Par Emma Demeester

Dossier. Rome, Ville éternelle
  • Présentation du dossier
  • Aux origines de l’Urbs, de la légende à l’histoire. Par Philippe Conrad
  • L’héritage de Rome. Par Jean-Louis Voisin
  • Les grandes dates de Rome
  • Le miracle romain. Entretien avec Yann Le Bohec. Propos recueillis par L. Destrée
  • Comment l’Empire est devenu chrétien. Par Dominique Venner
  • La papauté romaine au Moyen Âge. Par Bernard Fontaine
  • La Rome de la Renaissance. Par Jean-Joël Brégeon
  • 1527 : Le Sac de Rome. Par Jean-Joël Brégeon
  • La seconde gloire de Rome. Entretien avec Jean Delumeau. Propos recueillis par J.-J. Brégeon
  • La papauté face au défi de l’unité italienne. Par Martin Benoist
  • La Rome de Mussolini. Par Michel Ostenc
  • De Rome à Cinecitta. Par Philippe d’Hugues
Livres

Actualité des livres historiques

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Éditorial et sommaire du n°63 (novembre-décembre 2012) https://www.la-nrh.fr/2012/11/editorial-et-sommaire-du-n63-novembre-decembre-2012/ https://www.la-nrh.fr/2012/11/editorial-et-sommaire-du-n63-novembre-decembre-2012/#respond Thu, 01 Nov 2012 08:00:59 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=1070 Éditorial et sommaire du n°63 (novembre-décembre 2012)
Tout grand événement religieux a des causes politiques et historiques. Cette observation se vérifie dans la longue histoire du christianisme en Europe.]]>
Éditorial et sommaire du n°63 (novembre-décembre 2012)

Le Trône et l’Autel

Tout grand événement religieux a des causes politiques et historiques. Cette observation se vérifie dans la longue histoire du christianisme en Europe. Cela tient aux liens étroits et conflictuels établis entre l’Église et l’État, le Sacerdoce et l’Empire, le Trône et l’Autel.

Il existe bien d’autres religions d’origine vénérable à travers le monde, mais aucune n’a eu un destin comparable, en ce sens où aucune n’a édifié sur la longue durée une telle institution de pouvoir se posant à la fois en rivale ou en appui du trône ou de l’État. Nous en faisons l’analyse dans notre dossier. Pour ma part, je m’en tiendrai à l’essentiel révélé par l’histoire.

À la suite d’une série d’imprévus historiques majeurs, vers la fin du ive siècle de notre ère, un culte d’origine orientale fut adopté comme religion d’État obligatoire d’un Empire romain devenu cosmopolite. En trois siècles (l’espace de temps qui nous sépare de Louis XIV), la secte juive des origines était devenue une institution sacerdotale imprégnée de philosophie grecque. Saint Paul (à la fois Juif et citoyen romain) l’avait ouverte à tous les non-circoncis (les gentils). Il en avait fait une religion destinée à tous les hommes. Immense révolution !

Ce projet d’universalité paulinienne coïncidait avec la réalité universelle de l’Empire. Il en était même le décalque, ce qui favorisa son adoption après des périodes de conflits (sans parler des hérésies). Pour un Empire à vocation universelle, une religion qui se voulait celle de tous les hommes convenait mieux que la religion des dieux autochtones de l’ancienne Rome. On pense rarement à cette réalité capitale. Tout plaidait politiquement en faveur d’une telle adoption, et les apologistes chrétiens n’ont pas manqué de le souligner. À la différence de l’ancienne religion civique, la nouvelle était individuelle. Par la prière, chaque fidèle, quelles que fussent ses origines, était en relation avec le nouveau Dieu. Celui-ci ne s’opposait pas à l’universalité impériale : « Rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Les difficultés surgiront ultérieurement sur ce qu’il convenait d’accorder à l’un et à l’autre.

Sinon pour exiger le monopole des croyances et de la parole morale, la nouvelle religion était muette en politique. À cet égard, l’Empire malade de l’époque ne pouvait souhaiter mieux qu’une religion prête à le servir en unifiant tous les peuples et toutes la races dans l’adoration d’un même Dieu sans attache ethnique, prêt à cautionner le pouvoir impérial.

Initiateur du fabuleux projet, l’empereur Constantin, imité en cela par ses successeurs en Orient (Byzance) était bien décidé à intervenir dans les affaires d’une Église qu’il voulait soumise, et à mettre de l’ordre dans les disputes théologiques qui tournaient à l’émeute. Son autorité s’imposa ainsi au concile de Nicée (326) qui établit les fondements de l’orthodoxie catholique en donnant une assise au mystère de La Trinité divine. Devenue obligatoire, ce qui impliquait la conversion formelle de tout titulaire d’autorité, la nouvelle religion se mua en une formidable machine de pouvoir, épousant les structures de l’Empire.

Un siècle et demi après les initiatives de Constantin, surgit un nouvel imprévu aux conséquences colossales. Depuis longtemps, le gigantisme de l’Empire avait conduit à diviser celui-ci en deux. Empire d’Occident (capitale Rome en attendant Ravenne) et empire d’Orient (capitale Constantinople). Une primature était accordée à ce dernier en raison du déplacement du centre géométrique de l’ensemble vers l’Orient. Cela d’autant que la présence toujours accrue à l’Ouest de peuples germaniques batailleurs en voie de romanisation, créait une instabilité mal maîtrisée. C’est ainsi qu’en 476, le dernier empereur d’Occident (Romulus Augustule) fut déposé par un chef hérule nommé Odoacre. Celui-ci renvoya à Constantinople les insignes impériaux. Ainsi finit discrètement l’empire d’Occident (1).

Ne subsistaient à l’Ouest que deux pouvoirs issus de l’ancienne Rome. Celui d’abord des rois et chefs germaniques adoubés par l’Empire, qui sont à l’origine de tous les royaumes européens. Celui, ensuite, d’une Église, riche et puissante, représentée par ses évêques, titulaires de l’administration diocésaine romaine. Dans ce monde neuf d’un Occident en perpétuels bouleversements, vont apparaître cependant deux autres pouvoirs à vocation souveraine, confrontés aux précédents. Et chacun, revendiquera pour lui l’héritage prestigieux de la romanité. Le pouvoir du pape, symboliquement fixé à Rome, et, face à lui, celui des empereurs d’Occident et des rois qui, à la façon de Philippe le Bel, se voudront « empereurs en leur royaume ». Ainsi se dessine le cadre historique de conflits qui se sont prolongés jusqu’à une période récente.

Dominique Venner

Notes

  1. Il sera relevé ultérieurement par Charlemagne.
Courrier des lecteurs
Éditorial

Le Trône et l’Autel. Par Dominique Venner

Actualité de l’histoire
  • Entretien avec Pierre Rigoulot
  • La chronique de Péroncel-Hugoz
Portrait/Entretien

L’Inde, une civilisation ignorée. Entretien avec Michel Angot. Propos recueillis par Pauline Lecomte

Découvertes
  • La guerre anglo-américaine de 1812-1814. Par Yves Nantillé
  • Canaletto à Venise. Par François de Crécy
  • La vie parisienne à la veille de la Révolution. Par Anne Bernet
  • Charles X, le dernier roi. Par Emma Demeester
  • Pierre Benoit et ses quarante romans. Par Philippe d’Hugues
  • Anniversaire : Dieppe 1942. Par Martin Benoist
  • Un homme de l’ombre : Georges Albertini. Par Jean-Joël Brégeon
Jeu

Charles X et son temps. Par Emma Demeester

Dossier. Le conflit du Trône et de l’Autel
  • Présentation du dossier
  • Le choc des deux glaives au Moyen Âge. Par Bernard Fontaine
  • Frédéric II de Hohenstaufen. Par Bernard Fontaine
  • Luther, la Réforme, l’Allemagne et la France. Par Charles Vaugeois
  • La longue histoire du gallicanisme. Par Aimé Richardt
  • Napoléon et Pie VII. Par Jean Tulard, de l’Institut
  • L’alliance du Trône et de l’Autel sous la Restauration. Par Martin Benoist
  • 1905 : la séparation de l’Église et de l’État. Par Philippe Conrad
Livres

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Les Papes d’Avignon https://www.la-nrh.fr/2007/01/les-papes-davignon/ https://www.la-nrh.fr/2007/01/les-papes-davignon/#respond Tue, 02 Jan 2007 11:00:23 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=995 Les Papes d’Avignon
De sa plume alerte et acérée, Jean Favier propose une passionnante histoire de la papauté avignonnaise.]]>
Les Papes d’Avignon
Source : La Nouvelle Revue d’Histoire n°28, janvier-février 2007. Pour retrouver ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique en cliquant ici.

Jean Favier offre une perspective nouvelle à un sujet apparemment incongru : l’installation durable de la papauté loin de Rome, à Avignon.

Les Papes d’Avignon. Par Jean Favier

Les Papes d’Avignon. Par Jean Favier

Membre de l’Institut, après avoir enseigné l’histoire du Moyen Âge à la Sorbonne et présidé aux destinées de la Bibliothèque nationale, Jean Favier est l’auteur, entre autres, d’un Dictionnaire de la France médiévale qui est un précieux instrument de travail ou encore d’un François Villon, stimulante rencontre entre l’histoire et la littérature. Avec Les Papes d’Avignon, il offre aujourd’hui une perspective nouvelle sur un sujet déjà exploré par les travaux d’Yves Renouard et de Bernard Guillemain.
Évêque de Rome, le pape s’est imposé, au fil des siècles, comme le chef d’une Église catholique s’affirmant romaine. D’où l’incongruité que peut représenter l’installation durable de la papauté, au XIVe siècle, hors de Rome, loin de Rome. Précisément, à Avignon.

Pourquoi Avignon ? Élu pape le 5 juin 1305, avec l’appui du roi de France Philippe le Bel, l’archevêque de Bordeaux Bertrand de Got, un Gascon, a pris le nom de Clément V. Logiquement, il devrait aller se faire couronner à Rome. Mais ce qu’il sait de l’imbroglio italien – luttes de clans et règlements de comptes entre factions au sein des villes, y compris Rome – l’en dissuade d’autant plus qu’il est de nature timorée. Il envisage donc que le couronnement ait lieu à Vienne, au bord du Rhône, en terre d’Empire. Mais Philippe le Bel ne l’entend pas ainsi. Le couronnement a donc lieu, en sa présence, à Lyon, qu’il contrôle depuis 1292.

Le nouveau pape pratique un népotisme sans complexe : parmi les nouveaux cardinaux qu’il choisit, il y a sept Gascons, dont cinq neveux et cousins. Pour la première fois, la majorité du Sacré Collège échappe aux Italiens. De plus Clément V ne manifeste aucune envie de s’installer en Italie, préférant séjourner à Bordeaux et en Poitou. C’est là que Philippe le Bel vient lui enjoindre de condamner les Templiers, arrêtés par les hommes du roi car accusés d’être « hérétiques ».

Pour échapper à la pression capétienne, le pape annonce que l’affaire du Temple sera examinée par le concile qu’il convoque à Vienne, pour octobre 1310. Pour s’y préparer, Clément V s’installe à Avignon le 9 mars 1309. La ville dépend de son vassal Charles II d’Anjou. Cette installation temporaire va durer 69 ans. Elle sera l’occasion, pour la papauté, de se doter d’une lourde mais efficace administration, drainant de larges ressources financières. La cour pontificale, agitée par les intrigues politiques, est aussi un lieu de haute culture, annonçant la floraison artistique de la Renaissance.

La plume acérée de Favier dessine une belle galerie de portraits : « Jean XXII impétueux […] un pieux Benoît XII porté à l’autoritarisme, voire à la violence, un Clément VI attaché au prestige […] un Urbain V au faible entendement politique mais à la constante sérénité, un Grégoire XI capable de se battre sur tous les fronts ».

La dimension la plus novatrice du livre de Favier réside dans son découpage : après une deuxième partie « Les Papes à Avignon » vient une troisième, « Les Papes d’Avignon ». La nuance a son importance : à partir du Grand Schisme (1378) et pendant quarante ans l’Église a à sa tête deux papes concurrents, l’un siégeant à Avignon l’autre à Rome. Cette dernière phase de l’histoire de la papauté avignonnaise n’est pas la moins passionnante.

Bernard Fontaine

À propos de

Les Papes d’Avignon. Par Jean Favier, Fayard, 826 p., 27 €

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