Max Schiavon – La Nouvelle Revue d'Histoire https://www.la-nrh.fr L'histoire à l'endroit Tue, 22 Aug 2017 11:56:13 +0000 fr-FR hourly 1 La Guerre du Rif : un conflit colonial oublié, de Max Schiavon https://www.la-nrh.fr/2016/07/la-guerre-du-rif-un-conflit-colonial-oublie-de-max-schiavon/ https://www.la-nrh.fr/2016/07/la-guerre-du-rif-un-conflit-colonial-oublie-de-max-schiavon/#respond Fri, 01 Jul 2016 10:10:03 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=3020 La Guerre du Rif : un conflit colonial oublié, de Max Schiavon
En avril 1925, le leader nationaliste rifain Abdelkrim à la tête de milliers de guerriers, attaque par surprise les postes militaires français du nord du Maroc.]]>
La Guerre du Rif : un conflit colonial oublié, de Max Schiavon
Source : La Nouvelle Revue d’Histoire n°85, juillet-août 2016. Pour retrouver ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique en cliquant ici.

En avril 1925, le leader nationaliste rifain Abdelkrim à la tête de milliers de guerriers, attaque par surprise les postes militaires français du nord du Maroc.

La Guerre du Rif : un conflit colonial oublié, de Max Schiavon

La Guerre du Rif : un conflit colonial oublié, de Max Schiavon

Durant trois mois, les troupes font face à la déferlante, se battent parfois à un contre vingt, perdent plusieurs milliers d’hommes, mais parviennent finalement à contenir la poussée.

Enfin le gouvernement du Cartel des gauches – qui n’avait pas suffisamment écouté les avertissements du maréchal Lyautey – prend la mesure du danger et accepte d’envoyer en renfort près de 90 000 hommes, placés sous les ordres du maréchal Pétain. Dès lors la situation militaire se stabilise, mais il faut attendre le printemps 1926 pour voir définitivement vaincue la plus grande insurrection qu’ait connu la France dans une de ses colonies.

Pourquoi le chef rifain n’a-t-il pas exploité ses premiers succès ? Les renforts acheminés n’étaient-ils pas démesurés compte tenu de la menace ? Pouvait-on vaincre les Rifains dès l’automne 1925 ? Pétain a-t-il cherché à supplanter Lyautey ? La tactique employée fut-elle adaptée ?

Centré sur les aspects militaires sans pour autant négliger le con – texte politique national et international, en particulier les interactions avec l’Espagne, ce livre parfaitement clair et agréable à lire, préfacé par Georges-Henri Soutou de l’Institut, répond à toutes ces questions et à beaucoup d’autres grâce à l’utilisation d’archives inédites exceptionnelles.

À propos de

Max Schiavon, préface de G.-H. Soutou, La Guerre du Rif : un conflit colonial oublié. Maroc (1925-1926), éd. Pierre de Taillac, 352 p., 24,90 €

Boutique. Voir l’intégralité des numéros : cliquez ici

]]>
https://www.la-nrh.fr/2016/07/la-guerre-du-rif-un-conflit-colonial-oublie-de-max-schiavon/feed/ 0
Éditorial et sommaire du n°74 (septembre-octobre 2014) https://www.la-nrh.fr/2014/09/editorial-et-sommaire-du-n74-septembre-octobre-2014/ https://www.la-nrh.fr/2014/09/editorial-et-sommaire-du-n74-septembre-octobre-2014/#respond Mon, 01 Sep 2014 08:00:19 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=781 Éditorial et sommaire du n°74 (septembre-octobre 2014)
L’heure est aux anniversaires et aux commémorations en cet été 2014. La France se souvient du déclenchement de la Grande Guerre. Au début du mois de septembre, c’est le rappel du « miracle » de la Marne qui occupera pendant quelques jours les mémoires. ]]>
Éditorial et sommaire du n°74 (septembre-octobre 2014)

Le temps est venu d’une histoire impartiale

L’heure est aux anniversaires et aux commémorations en cet été 2014. La France se souvient du déclenchement de la Grande Guerre. Au début du mois de septembre, c’est le rappel du « miracle » de la Marne qui occupera pendant quelques jours les mémoires. Mais le souvenir de l’Union sacrée qui réunit alors le pays face à l’immense tragédie ne peut occulter un épisode moins consensuel de notre histoire nationale, la Libération de 1944, tant attendue, mais entachée par les injustices et les crimes qui accompagnèrent l’Épuration. Une lecture partisane des événements s’imposa naturellement au lendemain de la guerre. Elle affirmait la légitimité de la dissidence gaulliste de 1940, oubliait que les pleins pouvoirs avaient été votés au maréchal Pétain par une large majorité des députés socialistes et réduisait le régime de Vichy à un pouvoir autoritaire et réactionnaire imposé au pays à la faveur de la défaite. Entré tardivement dans la résistance, le Parti communiste, celui des « 75 000 fusillés », magnifiait son rôle dans la lutte contre l’ennemi pour mieux faire oublier l’exil moscovite de son chef et s’attribuer un brevet de patriotisme, assez surprenant quand on se souvient des sabotages organisés, durant la « drôle de guerre » 39-40, dans les usines d’armement… Un historien tel que Robert Aron a très vite remis en cause les interprétations par trop simplistes de la période mais la théorie « paxtonienne » (1), qui s’est imposée depuis une trentaine d’années dans les médias dominants, a contribué à l’occultation de bien des vérités sur lesquelles il est utile de revenir aujourd’hui.

Préparée par le général Weygand et commandée en Italie et en France par des chefs demeurés loyaux au gouvernement de Vichy en 1940, l’armée d’Afrique reprend la lutte en novembre 1942 lors de la rupture de l’armistice. Elle a constitué le principal instrument militaire du retour de la France dans la guerre, en Tunisie, en Italie et en Provence, même si le rôle de la 2e division blindée « gaulliste » du général Leclerc a un peu occulté tout cela dans la mémoire collective.

Les sacrifices consentis par les maquisards sont naturellement venus s’inscrire dans l’épopée de la Libération. La figure d’un Tom Morel, le héros des Glières, trouve naturellement sa place dans le panthéon des combattants de la Résistance, mais il apparaît aujourd’hui que l’importance militaire des grands rassemblements constitués dans des zones montagneuses et isolées est demeurée limitée.

Longtemps gommée d’une histoire écrite par les vainqueurs, l’Épuration qui, à des degrés divers, s’est abattue, à tort ou à raison, sur une partie des Français demeure l’objet de débats passionnés, ce dont témoigne le fait qu’il est encore impossible de présenter un bilan précis des exactions et des crimes commis au cours de l’été 1944. Il faut bien admettre que la France vaincue et occupée – dans laquelle le gouvernement de Vichy avait perdu, depuis novembre 1942, les seuls atouts dont le maintien avait justifié l’armistice – a connu, en 1943-1944, la « guerre civile » dont parlait Henri Amouroux. Ce sont les vaincus de ce conflit fratricide – fidèles au maréchal Pétain, miliciens, militants des partis collaborationnistes, simples notables locaux – qui seront les victimes de la « justice » exercée par les communistes ou par d���authentiques bandits métamorphosés en « résistants ».

La lecture canonique de la période a contribué à la formation d’un mythe fondateur de la Libération, régulièrement invoqué pour légitimer la victoire d’un camp sur l’autre ou pour disqualifier aujourd’hui toute parole dissidente. Il apparaît donc nécessaire de relire ces moments à la lumière d’une enquête historique impartiale et débarrassée des préjugés qu’a fatalement engendrés cette époque.

Pour constater, avec Georges Pompidou, que « les vrais héros – ceux qui prirent volontairement et lucidement tous les risques sans réfléchir – sont peu nombreux, de même que sont rares les traîtres conscients et résolus  ».

Philippe Conrad

Notes

  1. Dans son livre La France de Vichy 1940-1944 (Seuil, 1973) l’historien américain Robert O. Paxton défend la thèse d’une réelle volonté vichyste de collaboration avec l’Allemagne.
Courrier des lecteurs
Éditorial

Le temps est venu d’une histoire impartiale. Par Philippe Conrad

Actualité de l’histoire
  • Entretien avec Jean-Pierre Turbergue
  • La chronique de Péroncel-Hugoz
Portrait/Entretien

Une vie avec l’histoire. Entretien avec Emmanuel Le Roy Ladurie. Propos recueillis par Pauline Lecomte

Découvertes
  • Lucien Jerphagnon, toujours présent. Par Anne Bernet
  • Guillaume le Conquérant. Par Emma Demeester
  • 1664. Saint-Gothard, une victoire européenne. Entretien avec Ferenc Toth. Propos recueillis par Éric Mousson-Lestang
  • Pourquoi Napoléon a choisi l’île d’Elbe ? Pourquoi en est-il parti ? Par Jean Tulard, de l’Institut
  • Buffalo Bill, l’homme qui inventa l’Ouest sauvage. Par Vivianne Perret
  • Septembre 1914. La crise des munitions. Par Rémy Porte
  • Une Déclaration des droits de l’homme pas très “universelle”. Par Arnaud Imatz
Jeu

Guillaume le Conquérant et son temps. Par Emma Demeester

Dossier. Été 1944. Libération et Épuration
  • Présentation du dossier
  • La 1re Armée et la libération de la France. Par François de Lannoy
  • Le temps des maquisards. Par Philippe Parroy
  • Les crimes de l’“épuration sauvage”. Par Jean Kappel
  • L’épuration de l’armée. Le drame de l’obéissance. Par Max Schiavon
  • L’épiscopat n’est pas épargné. Par François de Lannoy
  • Les Normaliens durant l’Occupation. Par Laurent Wetzel
Livres

Actualité des livres historiques

Boutique. Voir l’intégralité des numéros : cliquez ici

]]>
https://www.la-nrh.fr/2014/09/editorial-et-sommaire-du-n74-septembre-octobre-2014/feed/ 0
Éditorial et sommaire du n°71 (mars-avril 2014) https://www.la-nrh.fr/2014/03/editorial-et-sommaire-du-n71-mars-avril-2014/ https://www.la-nrh.fr/2014/03/editorial-et-sommaire-du-n71-mars-avril-2014/#respond Sat, 01 Mar 2014 08:00:27 +0000 https://www.la-nrh.fr/?p=866 Éditorial et sommaire du n°71 (mars-avril 2014)
Le triomphe incontrôlé de la technique et la réduction aux normes de la marchandise de toute l’activité humaine ne peuvent s’accommoder du maintien d’une mémoire susceptible de soutenir la résistance au grand désordre en cours d’instauration.]]>
Éditorial et sommaire du n°71 (mars-avril 2014)

Notre combat pour l’histoire

On se souvient des propositions délirantes présentées dans le « rapport sur l’intégration » mis en ligne sur le site de l’Hôtel Matignon en novembre dernier. La vigueur des réactions suscitées par la publication de ces projets a conduit nos actuels dirigeants à affirmer « qu’il ne s’agissait pas là de la position du gouvernement », pendant que le ministre de l’Intérieur jugeait « inacceptables  » certaines des idées avancées. Trois mois plus tard – et alors que l’opinion se mobilise contre la diffusion dès l’école primaire, sous prétexte de « lutte contre les stéréotypes », de l’idéologie du genre – quarante-quatre propositions visant à « lutter contre les discriminations  » témoignent de la volonté gouvernementale de relancer sous une forme différente les projets écartés en novembre.

Ancien membre du collège du Haut Conseil à l’intégration et spécialiste de la laïcité, Malika Sorel-Sutter a commenté ce nouvel avatar des tentatives de « construction d’un homme nouveau » dans un entretien donné au Figaro. Sa conclusion est sans appel puisqu’il s’agit, selon elle, « de rééduquer les Français en leur inculquant la bien-pensance identifiée comme la pensée juste […] Nous sommes confrontés à une volonté de changer le peuple au travers du changement en profondeur de tout son référentiel culturel ».

La promotion des langues d’origine des étrangers venus s’installer sur le sol français, la prise en compte de leurs diverses spécificités, la valorisation de leur apport supposé à la société d’accueil, la mise en avant des figures issues de l’immigration doivent aboutir à une coexistence heureuse au sein de la société harmonieusement cosmopolite que la « nouvelle classe mondiale » appelle de ses vœux.

La mise en œuvre de l’amnésie collective et le déracinement culturel des populations autochtones – ces fameux « Français de souche » dont la seule mention peut se transformer en délit, comme vient de l’expérimenter Alain Finkielkraut – apparaissent donc désormais indispensables à l’avènement du « citoyen du monde » rêvé par les utopistes, un « homme nouveau », certes différent de celui imaginé par les grands totalitarismes du siècle dernier, mais tout aussi étranger aux réalités du sang, du sol et de la mémoire.

Dans le programme orwellien dont nous constatons la mise en œuvre progressive, l’histoire tient évidemment une place de choix car « qui contrôle le passé commande le présent  ». La disparition des nations historiques et des identités spécifiques est programmée au nom de l’avènement d’une globalisation fondée sur la satisfaction élémentaire des aspirations de l’individu-consommateur. Le « sans-frontiérisme » généralisé qui en découle implique l’oubli d’un passé naturellement générateur d’identités collectives et porteur de représentations du monde particulières. Le triomphe incontrôlé de la technique et la réduction aux normes de la marchandise de toute l’activité humaine ne peuvent s’accommoder du maintien d’une mémoire susceptible de soutenir la résistance au grand désordre en cours d’instauration.

C’est dire l’importance du combat pour l’enseignement et la transmission de l’histoire, seule en mesure de fournir les points de repère nécessaires et d’alimenter un imaginaire collectif permettant aux jeunes générations de s’inscrire dans la durée pour y trouver modèles et références. Au moment où semblent s’annoncer les « années décisives » qui décideront sans doute de l’établissement d’un nouvel ordre du monde, c’est en renouant le fil du temps qui a vu l’ascension multiséculaire de nos nations européennes, puis l’immense tragédie qui a failli les emporter, que les jeunes gens d’aujourd’hui seront en mesure de relever les défis des temps difficiles qui s’annoncent. Plus que jamais le message que nous a laissé Nietzsche, selon lequel « l’avenir appartiendra à ceux qui auront la mémoire la plus longue » demeure d’une brûlante actualité.

Philippe Conrad

Courrier des lecteurs
Éditorial

Notre combat pour l’histoire. Par Philippe Conrad

Actualité de l’histoire
  • Entretien avec Frédéric Le Moal
  • La chronique de Péroncel-Hugoz
Portrait/Entretien

Le nouvel ordre moral. Entretien avec Alain de Benoist. Propos recueillis par Pauline Lecomte

Découvertes
  • Dioclétien, une tentative de restauration de l’Empire. Par Emma Demeester
  • Louis XIV et Molière. Par Georges Poisson
  • 1814 : la chute de l’Empire français. Par Jean-Joël Brégeon
  • De la défaite aux adieux de Fontainebleau. Entretien avec Thierry Lentz. Propos recueillis par Pauline Lecomte
  • L’Autriche de François-Joseph. Par Max Schiavon
  • Il y a 80 ans : le 6 février 1934. Par Olivier Dard
  • 1944. Le combat oublié de Premuda. Par Louis Hourcade
  • Le génocide du Rwanda (1994-2014). Par Virginie Tanlay
Jeu

Dioclétien et son temps. Par Emma Demeester

Dossier. La Renaissance. Mythe et réalités
  • Présentation du dossier
  • Moyen Âge et Renaissance. Par Philippe Conrad
  • Machiavel, aux origines de la science politique. Par Jean Kappel
  • Les condottieres : des guerriers au service des marchands. Par Armand Giraud
  • Léonard de Vinci. Le vieil homme et la guerre. Par Philippe Conrad
  • La Renaissance des Toscans. Par Jean-Joël Brégeon
  • Un nouveau regard sur les “humanistes”. Par Madeleine Lastours
  • Quand la Rome des papes redécouvrait l’Antiquité. Par Martin Benoist
  • La Renaissance, une aventure européenne. Par Constance de Roscouré
  • La naissance de la polyphonie européenne. Par Jean-François Gautier
Livres

Actualité des livres historiques

Boutique. Voir l’intégralité des numéros : cliquez ici

]]>
https://www.la-nrh.fr/2014/03/editorial-et-sommaire-du-n71-mars-avril-2014/feed/ 0