En cette première moitié du XVII^e siècle, le grand-duché de Valduzia étend théoriquement son emprise sur son indécise Marche de l’Est, frontière au-delà de laquelle rien, croit-on, n’a d’intérêt.

Jusqu’au jour de 1658 où Oktavius de Pikkendorff, cadet animé de rêves un peu fou, propose au grand-duc la mise en valeur du pays. Nommé gouverneur de la ville de Ragen, Oktavius va donner corps à ce projet insensé, et à quelques mythes destinés à lui survivre et inspirer à d’autres une passion dévorante, parfois mortelle, pour ces terres du bout du monde. Hélas, dans sa soif de justice et de pureté, Pikkendorff s’est fait un ennemi mortel du lamentable prince héritier…

Après avoir magnifiquement adapté Sept cavaliers quittèrent la ville…, Jacques Terpant entame, avec la même fidélité exigeante, la transcription en bande dessinée d’un autre chef-d’œuvre de Raspail. Il excelle une nouvelle fois à transcrire dans ses dessins un univers de beauté et de grandeur confronté aux noirceurs d’un monde en marche vers une modernité qui le détruira. Superbe.

À propos de

Le royaume de Borée, tome 1, Oktavius, Jean Raspail et Jacques Terpant, Delcourt, 56 p., 13,95 €

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