George Smith Patton est né dans une famille aisée en Californie en 1885. Sorti de West Point, il devient aide de camp du général Pershing puis prend part à la Première Guerre mondiale en France où il découvre notamment les nouvelles possibilités tactiques qu’offrent les chars d’assaut.

Au sein de l’US Army, il fait partie durant l’entre-deux-guerres des rares spécialistes des blindés. Après avoir montré ses talents lors des campagnes de Tunisie et surtout de Sicile en 1943, il prend le commandement de la 3^e armée avec laquelle, à partir d’août 1944, il libère la Bretagne puis une grande partie du nord de la France.

En mars 1945, il franchit le Rhin par surprise et moins de deux mois plus tard parvient en Tchécoslovaquie. Il meurt en décembre 1945 en Allemagne dans un banal accident de voiture, alors qu’il devait rentrer aux états-Unis le lendemain. Il repose au milieu de ses soldats dans le cimetière militaire américain de Luxembourg.

« Aristocrate sudiste », féru d’histoire, les qualificatifs pour le dépeindre ne manquent pas : caractère tranché, peu malléable, hardi, excessif, grossier, théâtral… Tout cela est vrai mais il demeure que c’était le général américain le plus craint des chefs allemands, ce qui en dit long sur ses capacités de stratège.

Cette nouvelle biographie fouillée aborde autant les campagnes militaires que les aspects privés et intimes du général. Au-delà des clichés, l’auteur réussit une très bonne analyse de cette personnalité complexe.

Max Schiavon

À propos de

Benoît Rondeau, Patton. La chevauchée héroïque, Tallandier, 608 p., 27,90 €

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