Les Soldats libres. La grande aventure des mercenaires
Il faut d’abord définir la profession. L’auteur, qui a vécu le métier sur le terrain, suit Bob Denard, personnage emblématique, qui affirme : « Nous sommes des hommes libres qui avons choisi le camp pour lequel nous nous battons. Beaucoup de soldats de métier ne peuvent en dire autant. »
Ce livre est double. S’il retrace quelques-unes des aventures semi-clandestines du Biafra aux Comores, du Liban à la Rhodésie, de la Birmanie des Karens au Congo des Katangais (jadis surnommés « Affreux »), il est aussi un survol historique, mené au galop de charge, qui ne craint pas de remonter à Xénophon, évoquant ordres mercenaires et chevaliers brigands, grandes compagnies et bandes noires, condottieres et lansquenets, gardes suisses ou écossais.
Au fond, tous les soldats de l’histoire, en recevant une solde, étaient des mercenaires ! Mais en l’an II de la Révolution, la conscription va porter un rude coup au mercenariat. Avec l’Armée nouvelle de Jean Jaurès ou l’Armée de métier de Charles de Gaulle, il reste peu de place pour les amateurs qui prétendent faire de la guerre un métier de volontaires et de seigneurs : zouaves pontificaux ou corps francs de la Baltique…
À propos de
Les Soldats libres. La grande aventure des mercenaires. Par François-Xavier Sidos • L’Æncre, 352 p., 25 €