Le coin des rééditions
Les Druides. Par Christian Guyonvarc’h et François Le Roux, Éditions Ouest France, 450 p., 18 €
Publié initialement en 1986, voici de nouveau disponible, dans sa quatrième édition revue et augmentée, l’ouvrage incontournable des deux grands spécialistes du monde celtique. Loin des mystères et des fantaisies, il s’agit de la seule étude scientifique sur la réalité religieuse et cohérente que fut le druidisme. Les auteurs prouvent qu’il est impossible de comprendre cette réalité en dehors des structures indo-européennes et des textes irlandais anciens. Après l’étude de la fonction des druides (bardes, devins, juges, historiens, etc.) puis des techniques rituelles, des fêtes et des sanctuaires, ils montrent la réalité et l’ampleur des doctrines et croyances spirituelles. L’ouvrage est enrichi de nombreux textes de référence et d’un important glossaire.
Essai sur les contradictions de la droite. Par Pierre de Meuse, L’Æncre, 159 p., 19 €
Préfacé par Guillaume Faye, qui en souligne toute la force et toute la finesse d’analyse, cet ouvrage eût pu aussi bien s’intituler : Essai sur les contradictions du modèle français. Car c’est bien de cela qu’il s’agit tout au long de cette réflexion en forme de dialogue entre Simplice – derrière qui s’abrite l’auteur – et deux autres protagonistes imaginaires. De solide formation maurrassienne, Pierre de Meuse entend, à travers ce livre, s’adresser prioritairement aux hommes de sa « tribu » afin de les inviter à une nouvelle « réforme intellectuelle et morale » susceptible de répondre au principal défi de l’heure, selon lui : la survie de la France et des Français, en tant que communauté charnelle enracinée. Selon Pierre de Meuse, en effet, la droite française, toutes tendances confondues, se révèle incapable – à de rares exceptions près – d’apporter des réponses adaptées à ce phénomène, du fait de son identification à une conception ambiguë de l’identité, mélange de volontarisme contractuel et d’universalisme remontant, pour l’essentiel, à la Révolution, mais plongeant ses racines dans un passé plus lointain. Paul Valéry remarquait déjà que ce qui caractérisait les Français était « la certitude de toucher à l’universel ». C’est de cette « certitude » que découla l’idée d’une « mission civilisatrice » de la France qui servit, notamment, de paravent à sa politique d’expansion coloniale. Or, constate Pierre de Meuse, « si la France a colonisé au nom de l’Universel, c’est aussi en son nom qu’elle est colonisée, et à cause de lui qu’elle s’est condamnée à mort. »