La Nouvelle Revue d'Histoire : "L'histoire à l'endroit". Fondée en 2002 par Dominique Venner et dirigée par Philippe Conrad.

En bref

En bref

Source : La Nouvelle Revue d’Histoire n°2, septembre-octobre 2002. Pour retrouver ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique en cliquant ici.
Vallée des Merveilles. Par Emilia Masson, À la recherche de notre passé, 300 p., 22 €

Par une éminente spécialiste de la civilisation hittite, chercheur au CNRS, voici le récit des tribulations entraînées par les recherches qu’elle a effectuées dans la Vallée des Merveilles (Mercantour). Des milliers de roches y ont été gravées à l’âge du cuivre et du bronze. Les recherches de l’auteur l’ont conduite à une réinterprétation du site. Ce qui n’ira pas sans de sérieux déboires. Les novateurs sont souvent mal vus de leurs collègues et des autorités de tutelle… Un témoignage éclairant.

Les saints fondateurs de Bretagne et des Pays celtes. Par Jean Markale, Pygmalion, 360 p., 19,70 €

Partant du fait que la Bretagne armoricaine est, avec l’Irlande, la seule terre chrétienne à avoir conservé la mémoire d’innombrables saints, quand bien même ils ne seraient pas reconnus par l’Église, Markale étudie la catégorie des saints bretons élus par le peuple, Anne, Brendan, Brigitte, Edern, Gildas, Gwenaël, Hervé, Corentin, Ronan, Tugdual, etc. Leur origine se perd dans la nuit des temps pré-chrétiens. Ce sont eux qui ont donné à la Bretagne sa spiritualité ardente et ses héros, chefs de clans, ermites, « fous de Dieu », guérisseurs. Voyage aux sources.

Un pasteur du temps des Lumières. Par Robert Blanc, Honoré Champion, 434 p., 70,13 €

Fruit de recherches effectuées par l’un de ses descendants, voici établie la première biographie de Benjamin-Sigismond Frossard (1754-1830), homme des Lumières et pasteur réformé, rendu célèbre par la publication en 1789 de La Cause des esclaves nègres. Mais Frossard fut aussi l’un des réorganisateurs des cultes protestants sous le Ier Empire. À ce titre, le protestantisme français lui doit beaucoup. Un travail d’érudition remarquable.

Une civilisation blessée au cœur. Par Jean Madiran, Éditions Sainte Madeleine, 109 pages, 13 €

Les chrétiens et ceux qui ne le sont pas s’entendent sur la nécessité, pour la survie de notre civilisation, du respect de nos racines et de nos traditions. Jean Madiran, dans un livre d’une grande rigueur, démontre que nous sommes des « débiteurs insolvables » et que si nous continuons à mépriser cette dette, nous connaîtrons un sérieux chaos. La loi naturelle comme le commandement religieux « Tes père et mère honoreras afin de vivre longuement sur la terre que le Seigneur t’a donnée », font de ce respect une condition sine qua non. Jean Madiran rappelle, en citant Soljénitsyne, que « le moment est venu pour l’Occident de ne plus tant affirmer les droits des gens que leurs devoirs. »

Le Fil rouge portugais. Par Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, Bartillat, 350 p., 24 €

Récits éblouissants de voyages, d’escales et d’évasions sur les chemins de la lusitanité. Ils ont conduits l’auteur du Radeau de Mahomet de l’Afrique à l’Asie. Son fil d’Ariane est celui d’une certaine latinité grave, enracinée dans l’histoire. Tout a commencé en 1415 par la conquête de Ceuta sur les Maures. L’aventure ensuite a toujours rebondi, les Açores, le Cap-Vert, l’Angola, le Mozambique, les comptoirs de l’Inde et de l’Indonésie, Macao, en attendant le Brésil. Un excellent remède à l’ennui.

B.A.-BA des Fées. Par Anne-Laure d’Apremont, Pardès, 128 p., 10 €

Dans ce petit volume illustré, tout ce qu’il est utile de savoir sur l’univers enchanté de la féerie, ses sources, ses significations, ses prolongements. Vestige vivant de l’ancien paganisme, il n’a cessé de vivre à travers les contes et la littérature. Mélusine, Morgane, la Dame du Lac et beaucoup d’autres sont évoquées dans cette étude originale qui ouvre les voies de sources chamaniques.

Dominique de Roux et l’Herne. Par Pascal Sigodat, Au signe de la Licorne, 206 p., 20 €

Ce recueil de textes éclaire l’étonnante aventure que fut la fondation de la revue L’Herne en 1956 par Dominique de Roux et quelques amis, passionnés de littérature. À l’origine, sans moyens et ronéotée, cette revue connaîtra plus tard le succès que l’on sait. Un document précieux parce que les origines des grandes choses restent le plus souvent mal connues.

Adieu au fascisme. Par Robert Poulet, Institut d’Histoire des Identités, 77 p.

Ce petit opuscule réunit plusieurs textes du grand écrivain et critique littéraire que fut Robert Poulet, tenté dans sa jeunesse par un fascisme franco-belge. Parmi eux, une réflexion aiguisée sur l’anarchisme de droite : « petite société d’outlaws, qui se reconnaissent entre eux à travers le monde, dès les premières phrases, par une parfaite indifférence aux tabous ».

La Guérilla OAS à Oran. Par Claude Micheletti, Éditions Jean Curutchet, 315 p., 22,11 €

Il s’agit du témoignage d’un des chefs de l’OAS d’Oran qui fut beaucoup plus puissante qu’à Alger. En 1961 et surtout 1962, l’organisation mena un combat sans merci contre le FLN, mais aussi contre les forces de l’ordre. Écrit comme un plaidoyer, nourri de documents, ce livre expose les faits dans leur brutalité, sans cacher les heurts entre civils et militaires au sein de l’organisation.

Julius Evola et la Révolution conservatrice allemande. Par H. T. Hansen, Les Deux Étendards, 95 p., 13 €

Longtemps méconnu dans son Italie natale, Evola avait noué en Allemagne, bien avant 1940, de solides amitiés intellectuelles. C’est ce pan mal connu de la vie du philosophe qui est étudié dans ce petit ouvrage traduit de l’allemand, que préface Philippe Baillet. Sont examinées notamment les relations avec Edgar Jung (victime des nazis en juin 1934) et Othmar Spann, opposant autrichien à Hitler, qui protégea Evola après 1945.

Ces juifs qui ont collaboré. Par Jean-Claude Valla, Les Cahiers Libres d’Histoire n°8, 125 p., 14 €

Par un excellent spécialiste de l’Occupation, l’étude honnête d’un aspect encore mal connu de la période. Tout a commencé en novembre 1941 quand d’éminentes personnalités du judaïsme français acceptent de constituer l’Union générale des israélites de France (UGIF) à la demande du gouvernement de Vichy.

En zone occupée, l’UGIF établira des relations dramatiques avec la Gestapo, acceptant parfois de sacrifier des juifs étrangers pour protéger des juifs français. Le livre s’achève sur le cas particulier de Joanovici qu’un téléfilm tenta de réhabiliter l’an passé.

Stratégies d’expansion du nouvel empire global. Par Jean-François Tacheau, L’Âge d’homme, 181 p., 19,82 €

Postfacé par le général Gallois, ce petit livre très documenté analyse en profondeur la stratégie dite « globale » appliquée méthodiquement par les États-Unis dans les domaines économiques, culturels et militaires. Toutes les forces résultant de l’activité nationale sont mises en synergie pour satisfaire aux visées géopolitiques des gouvernants et contribuer à renforcer le leadership américain sur l’échiquier planétaire.

Pour en finir avec vos mensonges. Par V. S. Naipaul, Le Rocher, 328 p., 20,50 €

Le dernier prix Nobel de littérature n’a passa langue dans la poche. Famille indienne émigrée aux Caraïbes, jeunesse dans l’univers gris du métissage et de l’acculturation post-coloniale, Naipaul est sans illusion sur le tiers mondisme Après avoir beaucoup erré, il a retrouvé ses racines hindoues, découvrant simultanément le mal fait à son peuple par les conquérants musulmans. Ce volume recueille une série d’entretiens iconoclastes accordés à des journalistes au fil des années. On ne s’y ennuie pas !

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